Pied-de-Chou nous a mis en plein Val-de-Saire; descendons quelques côtes, montons-en le même nombre, descendons encore et nous voici au Vast.
Le Vast est un des sites les plus pittoresques de la Basse-Normandie; on l'a appelé une petite Suisse. Collines boisées, vallons, rivières, cascades, prairies vertes et landes arides; tout s'y donne rendez-vous.
Les artistes n'y viennent guère, les touristes pas davantage, parce que les hommes sont d'incorrigibles routiniers, qui ne connaissent de chemin bon à leur avis, que la brèche par où sont passés les autres.
Que n'ont-ils l'esprit de chercher un peu, ces peintres qui ne connaissent que la Suisse, l'Italie, et le trajet de Paris à Saint-Cloud avec la forêt de Fontainebleau? La Basse-Normandie leur garde des trésors qu'ils n'auront qu'à mettre au jour pour les faire valoir.
C'est une belle croisade que je me permets de recommander à mon ami Guillaume Fouace, un peintre, enfant du pays, qui nous fait honneur, par son pinceau vigoureux et simple comme un dicton normand.
J'aime Le Vast tendrement, mon père y est né. J'y suis souvent allé pendant mon enfance, j'y vais encore chaque année, aux jours de repos, revoir la maisonnette de mon grand-père, avec son toit de chaume, son petit jardin entouré d'aubépines, ses pommiers à pommes douces où je faisais de si bonnes cueillettes autrefois, avec son rosier de bengale, toujours vivant, que mon père avait planté, et qui fait un arc de triomphe embaumé tout autour de la porte du logis.
C'est le château de mes ancêtres!
Il est là au bord du vaste et riche domaine de Pépinvast, un peu comme le fameux Moulin de Sans-Souci dans les avenues du château de Frédéric. J'aurais grand'peur de le voir disparaître si le seigneur du lieu n'avait l'âme haute et bonne, assez pour tenir compte de la poésie de mes souvenirs d'enfance et de famille, autant, au moins, sinon plus, que Frédéric eut de l'indulgence pour le plaidoyer du meunier son voisin.
Le domaine de Pépinvast est situé sur la commune du Vicel. Pour cette fois l'étymologie est simple, et nous fait remonter à la langue latine : Vicellus, petit bourg.
Point n'est besoin d'être de l'Académie des Inscriptions et Belles-lettres pour le trouver. Aussi les savants l'attestent avec une touchante unanimité. N'allez pas dire que c'est bien naturel, et réjouissez-vous plutôt intérieurement qu'ils aient bien voulu ne pas embrouiller la chose; il leur a fallu pour cela, croyez-le, quelque vertu. Il n'y a rien de plus fastidieux pour un savant que de reconnaître sans conteste ce que tout le monde sait.
Il y eut là jadis, ajoutent-ils, un camp romain dont on retrouve encore maintenant des traces assez importantes, et que l'on désigne dans le pays sous le nom des « Castiaux ».
Au commencement de ce siècle, le magnifique domaine de Pépinvast n'était qu'une lande presque inculte, quand elle fut acquise avec le château qui en occupe le centre, par le général comte Le Marois, aide-de-camp de Napoléon Ier.
Depuis cette époque tout s'y est transformé. Le château que reconstruit le comte, petit-fils du général, sera une fois terminé l'un des monuments les plus intéressants de la contrée. Une partie des landes a été convertie en prairies fertiles où bondissent cent de nos plus belles juments normandes, avec leurs poulains. Toutes normandes, vous m'entendez, car le maître du lieu a le culte de la Normandie, et les juments normandes croisées de pur sang anglais entrent seules dans ses écuries, n'en cherchez pas d'autres, ce serait perdre temps et peine.
Je me ferais un reproche « le restant de mes jours », de ne l'en avoir pas remercié chemin faisant.
La plus grande partie du domaine est occupée par des bois magnifiques, où les pins, les sapins, les ormes et les hêtres font, la brise aidant, des conversations bien belles, je vous l'assure.
Je vous en parle sciemment, pour avoir écouté aux portes plus d'une fois pendant qu'elles se tenaient. Je ne connais que la mer, dans la nature, qui parle mieux que cela.
Mais jugez plutôt par vous-même; entrons dans le bois, je vous y puis conduire sans vous égarer ; j'y allais souvent quand j'étais enfant, conduit par mon grand-père qui l'avait vu planter et qui en savait par cœur tous les circuits.
Entrons donc; maître Léonard, le majordome ne vous prendra pas pour des maraudeurs, s'il nous avise. - Seulement, je vous le demande encore, laissons les grands chemins, prenons les petits. En quittant le Hameau des Fours, descendons à gauche, et au lieu de nous diriger vers la grande avenue, suivons ce sentier qui mène à la rivière. Passons près de cette maisonnette assise au bord de l'eau, comme une lavandière. On l'appelle le « Moulin à papier » ; c'est en souvenir de son ancienne destination.
L'on n'y fait plus de papier, sans doute parce que cette industrie est tombée en déconfiture, par la raison qu'on imprime bien moins qu'autrefois et que le nombre des journaux que nous offre la presse a singulièrement diminué depuis nos pères.
A moins donc que ce ne soit pour le motif contraire, et que le papier normand, fait en Normandie, ce pays de la vérité comme de la justice, se soit refusé à se laisser imprimer sur le dos toutes ces vilaines choses qui s'écrivent maintenant. Cela ne m'étonnerait pas.
En tous les cas, le « Moulin à papier » du Hameau des Fours, s'est dès longues années mis en grève, et je ne vois pas qu'il y eût grand dommage à ce que bon nombre de ses collègues en fissent autant. Le fisc saura bien se rattraper par quelque impôt sur le tabac, les voitures de luxe et les chats de concierges, qui jouissent, reconnaissez-le, d'une immunité vraiment blessante pour les épagneuls.
J'ai chez moi un honnête chien qui m'a fait à cet endroit, en son langage, des confidences attristées.
Je ne vous fais pas remarquer les charmes du sentier que nous suivons: nous avons déjà dit tout le bien possible des petits chemins normands, insister serait redire ce qui fut dit clairement, et sembler croire qu'une si bonne cause a besoin d'être plaidée deux fois.
Mais avant de sortir du bois, il faut que je vous montre la Fontaine au Renard. L'eau en est limpide, les feuilles mortes depuis des années y tombent en tournoyant, quand les vents d'automne les arrachent à leurs rameaux. Après avoir nagé sur l'eau quelques jours, comme pour jouir encore une fois du grand air parfumé des bois et des derniers soleils de l'an, elles sont descendues au fond et forment un lit moelleux mais sombre qui donne a la fontaine je ne sais quelle nuance mélancolique. L'image des hêtres en s'y reflétant participe à cette teinte et même aux jours du printemps, le feuillage y paraît moins verdoyant. Ainsi en une âme en peine toutes choses deviennent tristes à leur tour.
Buvez-en l'eau claire dans le creux de la main ; elle est chargée de fer et fort bienfaisante. Les gens du pays la négligent, je le sais bien, mais à qui la faute, s'ils n'ont aucun penchant marqué pour l'eau, tant ils craignent de manquer de la gratitude convenable envers la Providence qui leur a donné la pomme et le cidre. Et puis qui donc est prophète dans son village! Cela si vrai pour les hommes, est encore vrai pour les fontaines.
Il n'en demeure pas moins que la «Fontaine au Renard » est digne de toute estime, que ses eaux sont des plus salutaires, et qu'elle rendrait la vigueur à un mourant s'il venait y boire. C'est presque comme la liqueur du bon Curé de Quettehou.
A propos, c'est une histoire normande, vrai fruit du cru, que je vous prie d'entendre. Asseyons-nous au bord de la fontaine.
Il y avait autrefois à Quettehou, tout près d'ici, un curé bon, je ne dirai pas comme on en voit peu, car je ne sais pas de pays comme la Basse-Normandie pour nous offrir à tout instant le type de ces prêtres avenants, débonnaires, sensés, accalmis, bons pour tous, « gens de leur état » comme disent les paysans, et que nos poètes ne chanteront jamais assez; en tous les cas, le curé de Quettehou était fort bon aussi, et ses paroissiens l'avaient autant en affection qu'en grand respect.
Or il lui était en usage, le jour de la fête patronale, d'inviter à dîner au presbytère les marguilliers de la paroisse. Un jour, - il y a de cela si longtemps, si longtemps que je puis raconter la chose sans être indiscret, - un jour donc que les dignes fabriciens étaient assis à la table curiale, le dîner touchant à sa fin, et comme le trésorier de la fabrique, maître Jean Valognes, terminait de prendre son café, en égouttant le contenu de sa soucoupe dans sa tasse, de peur d'en perdre: - « Avant de nous lever, mes amis, dit le bon curé, il faut que je vous fasse goûter d'une liqueur que j'ai là ; c'est Marie - sa domestique - qui l'a faite; vous allez voir comme elle est bonne. »
- « Merci ! » répondit le président de la fabrique, en se récusant.
Il faut vous dire que c'est, en Basse-Normandie, un des articles les plus respectés de la civilité puérile et honnête, que de refuser trois fois au moins, avant d accepter ce qui est offert aux convives.
J'ai entendu blâmer de cela les Normands ; c'est à tort. Ils veulent ainsi, les gens de bien, mettre une mesure à l'empressement trop naturel à l'homme quand quelque mets de son goût lui est servi. - Après tout, mieux vaut la coutume des Normands qui refusent trois fois quand on leur offre, que celle d'autres pays que je ne nommerai point par esprit de conciliation, où l'on vous offre avec instances répétées et force démonstrations, à condition toutefois que vous n'aurez pas l'inconvenance d'accepter.
Le bon curé de Quettehou qui connaissait ses gens, ne tint nullement compte du premier refus, et « reforça », suivant le mot du pays.
- « Allons, merci oui, dit il ; croyez-moi, maître Jean, ça vous fera du bien. »
- « ...Merci, reprit, sur un ton légèrement varié, maître Jean Picquenot... Merci, monsieur le Curé. » - « Allons donc, je voudrais bien voir, reprit le pasteur; vous ne me ferez pas l'affront d'un refus. » - « Non..., merci, insista Jean Picquenot. » - Mais déjà Monsieur le Curé passait outre en versant au brave marguillier un verre de liqueur, que celui-ci du reste, acceptait sans protester à nouveau.
Il faut vous dire aussi que, selon le proverbe, c'est la musique qui fait le refrain, et tout en opposant si formellement les trois « merci », Jean Picquenot les accompagnait de je ne sais quel ton, qui voulait dire: « J'espère bien que vous insisterez, et que je ne perdrai rien pour attendre, » pendant que du coin de l'œil il suivait les moindres mouvements de la grosse bouteille en terre de Sauxemesnil, où dormait la liqueur.
Jean Picquenot servi, Monsieur le Curé fit le tour de l'assemblée, et n'oublia ni Juhel La Butte, ni François Marcadey, ni Jules Le Cordier, ni Célestin Pigouchet, tous furent servis, - après les trois sommations d'usage, bien entendu.
- « Hé bien! qu'en trouvez-vous? » demanda le bon curé.
Tous avaient déjà goûté, mais tous aussi, depuis le président de la fabrique, jusqu'à Victor le Nordez, un de mes grands-oncles, qui en sa qualité de maitre-chantre ordinaire, se trouvait être du repas, tous se regardèrent de je ne sais quel air déconfit, qui voulait dire :« Nous attendions mieux. »
Hélas ! c'était bien Marie, la vieille gouvernante du presbytère, qui l'avait faite cette fameuse liqueur, et Dieu sait si elle s'y connaissait, quoiqu'elle n'en goûtât jamais la brave fille!
Mais, ce que Monsieur le Curé ne savait pas, c'est qu'elle était faite d'une infusion d'absinthe marine, et que de sucre elle n'avait pas mis la moindre pierre.
Etait-ce par esprit d'économie, ou pour ôter aux invités l'idée d'y revenir ?... Je le croirais bien de quelques personnes de sa condition, vu l'injuste réputation qu'on a faite aux servantes de presbytère ; mais Marie Le Rouvillois était si bonne et si brave fille, qu'il ne faut pas s'arrêter à cette pensée maligne.
C'était oubli et voilà tout.
« Comment, maître Jean, dit monsieur le Curé, qui n'avait encore pas mis les lèvres au verre, vous semblez ne pas la trouver bonne ! »
- « Oh! si fait, monsieur notre Curé, je ne dis pas que ça soit mauvais; mais enfin pour être bon, là, ce qui s'appelle bon ça n'est pas pour dire, mais respect de vous et de l'honneur que vous nous faites, j'aimerais autant un verre de votre cidre. »
- « Mais, mon cher, c'est la reine des liqueurs; et puis c'est sain, voyez-vous, et fortifiant à ce point que si on en donnait à un mort, il en reviendrait. »
- « Ah ! bien tenez, reprit sans désemparer Jean Picquenot, en souriant d'un côté seulement, par réserve, puisque ainsi il en est, si ça ne vous fait pas de peine, monsieur le Curé, on attendra à être mort pour en boire. »
- N'en faites pas autant de l'eau de la Fontaine au Renard et buvez-en, puis nous partirons.
Aussi bien, chemin faisant, j'ai encore une histoire à vous raconter; aucuns disent que ce n'est qu'une pure légende, mais mon grand-père qui me l'apprit autrefois, me la dit avec une telle foi qu'il me semble bien difficile de n'y pas croire aussi fort qu'il y croyait.
Il la tenait, du reste, m'assura-t-il, de maître Léonor P'inabel qui, il y a quatre-vingts ans, faisait marcher le grand moulin du Vast, un homme de bien s'il en fut, aussi incapable de tromper son monde par une histoire, que de mettre le moindre grain de seigle dans la mouture de froment.
Le récit, du reste, ne manque pas de témoignages en faveur de son exactitude, puisque c'est de là qu'est venu le nom de la Fontaine au Renard, qui par là va vous être expliqué.
C'était en...... mais, du reste, la date ne fait rien à la chose, et il suffît de savoir qu'il y a de cela fort longtemps: or donc, un homme du pays s'occupait à couper le bois jan dans la lande de Pépinvast, à deux jets de pierre de la dite fontaine, qui jusqu'alors n'avait pas de nom particulier, et s'appelait comme toutes les personnes de sa condition, simplement la fontaine.
Le brave homme ayant fort travaillé, se reposait quelques instants, assis par terre, en bourrant une de ces pipes étroites de corps et courtes de manche, qui dès ce temps avaient la vogue dans le pays. Cependant, il taillait son tabac en le pressant entre ses deux mains, après l'avoir au préalable mouillé de salive, pour qu'il brûlât moins vite.
Or voici qu'au moment ou il allait battre le briquet pour « se faire du feu », il aperçoit de l'autre côté du vallon, descendre un renard, « un goupil », comme on dit au Vicel. Ne possédant pour arme que sa faucille et n'ayant d'ailleurs jamais manié le moindre fusil, notre homme se résolut à laisser le renard mener en paix ses affaires à bonne fin.
Il fit donc le mort et se contenta de suivre le malin des yeux.
Il remarqua bientôt que celui-ci tenait à la gueule une touffe de cette mousse fine et dentelée, que nous allions jadis chercher au bois de Montaigu-la-Brisette, aux approches de la Fête-Dieu, pour tresser des guirlandes et orner les reposoirs.
Il est de notoriété publique que les renards, en Basse-Normandie, comme ailleurs, ont un faible marqué pour les poules, les dindes, et autres gens coutumiers des basses-cours. On en a vu qui, plus modestes, faisaient ripaille des œufs frais, quand les poules étaient trop haut perchées pour se laisser prendre. Mais jamais naturaliste n'a enseigné qu'ils eussent pour l'herbe et la mousse des bois la moindre gourmandise: Pline lui-même ne l'a pas ouï dire. Les prés du Cotentin, si verts et si plantureux qu'ils soient, les laisseraient plus indifférents qu'un coq près d'une perle fine.
La chose était donc entièrement neuve, et sans s'être adonné dès l'enfance à l'étude des sciences occultes ou des phénomènes inconnus, notre homme la jugea digne d'attention. De curiosité et d'attente, il en laissa sa pipe de côté.
Les renards sont gens discrets et fermés à deux tours qui n'ont guère pour habitude de faire confidence à autrui de ce dont il retourne pour eux-mêmes. On dit qu'en Normandie les renards sont deux fois renards et plus rusés encore qu'en tout autre pays. C'est à se demander pourquoi.
Quand le nôtre eut mis le pied dans le vallon, il eut soin de promener à l'entour un regard attentif et presque inquiet. Notre homme ne bougeait plus qu'un terme, et si fin qu'il fût, le renard, si tant est qu'il l'aperçut, le prit assurément pour un de ces mannequins habillés qu'en Basse-Normandie on suspend dans les arbres pour protéger les fruits contre les moineaux, gens grappilleurs de leur tempérament.
L'inspection des lieux, une fois passée, maître renard, ayant toujours la mousse aux dents, s'avança vers la fontaine, et bientôt tourna vers l'onde fraîche son arrière-train. Notre bûcheron le vit alors dresser la queue et la plonger lentement dans la fontaine.
Après la queue, ce fut le tour du reste ; les reins y passèrent, puis le dos; les épaules en firent autant, le cou n'en fut pas privé, et bientôt la tête disparut dans l'eau ne laissant plus voir que l'extrémité du museau, tenant toujours la poignée de mousse. Puis, tout à coup, le renard sortit de l'onde, lâcha la mousse et partit au galop comme un braconnier poursuivi par la maréchaussée.
Si le Normand était intrigué, vous ne me le demandez pas. Voulant en avoir le cœur net, - et j'avoue que j'en eusse fait autant, - il s'approcha de la fontaine, et c'est alors qu'il s'expliqua la chose.
Vous me pardonnerez le détail que voici: quand on écrit l'histoire, il faut avoir le courage de dire la vérité jusqu'au bout sur les choses, sur les hommes, et même sur les bêtes. C'est ce que je veux faire :
Notre homme ayant donc pris à la main la touffe de mousse rejetée par le renard, la trouva pleine,.... comment dirai-je? Prenons une périphrase : pleine de ces insectes menus, sauteurs infatigables, qui troublent, quand ils partent en guerre, le sommeil des dormeurs les plus convaincus. Vous avez compris?
Le renard qui sans aucun doute avait à se plaindre de leurs procédés, s'en était débarrassé par le moyen que l'on vient de voir, et comme il ne prit point, que je sache, le moindre brevet pour son invention, chacun peut employer le même moyen, sans payer redevance à l'inventeur.
Le témoin raconta la chose, et la fontaine fut désormais appelée la « Fontaine au Renard ».
Comme il y a des siècles sans doute que la chose s'est passée, vous ne m'en voudrez pas de vous avoir malgré tout, conseillé d'y boire. Une source l'alimente qui jaillit nuit et jour, et il y a fort longtemps, vous le jugez bien, que l'eau qui lava le messire, de la queue à la tête, est allée se perdre à la mer.