L'église de Saint Pierre Eglise est placée sous le vocable de Saint Pierre apôtre.
Les sculptures du portail roman du clocher indiquent les 12 ou 13ème siècle. Elles sont caractéristiques de cette époque. Au-dessus les ouvertures sont ogivales et celui-ci se terminait par un toit à bâtière. L'église se prolongeait vers l'est sur la même largeur que le clocher et se terminait au chevet par une verrière.
La population ayant pris une grande extension par suite de la création d'un marché hebdomadaire au début du 16ème siècle, il devint nécessaire d'agrandir cet édifice; d'autant plus que la situation y était favorable. Mais au lieu de tout raser, l'on conserva l'église primitive en y adjoignant sur le côté sud, une grande nef. Le concepteur du projet choisit de lui donner la forme d'une barque renversée - en souvenir de l'apôtre Pierre qui avait été pêcheur - et devait être éclairée par de grandes ouvertures en anse de panier, style du moment.
C'est ainsi qu'en 1651. le projet prit forme pour une construction de 32m de long sur 12m de large. La muraille devant se trouver entre les deux constructions fut supprimée et remplacée par de robustes piliers avec arcades ogivales, qui auraient à supporter le poids des deux voûtes en maçonnerie de 0.30m d'épaisseur minimum. Il est à remarquer que la muraille sud ne comporte pas de contrefort à l'extérieur mais il lui a été donné 1,50m d'épaisseur à sa base et une inclinaison nécessaire pour supporter la poussée de la voûte. L'ancienne église reçut une voûte plus basse pour la mettre à hauteur des arcades et ses fenêtres à lancettes furent agrandies pour qu'elles soient en harmonie avec celles de la grande nef et le tout a été réuni sous un même toit. Les voûtes n'ont jamais nécessité de réparation. L'église, ainsi réalisée en 1658, fut meublée à neuf : un autel pour le bas côté et trois autels pour la partie nouvelle.
Après ces travaux, le clocher à bâtière ne correspondait plus aux besoins, il manquait de hauteur, la voix des cloches ne portait pas assez loin. Il fallut donc le rehausser et là encore, le choix fut original, en lui donnant l'aspect d'un clocher fortifié; tout en mettant de grandes ouvertures en anse de panier. La plate-forme de 51 métres carrés avec balustrade et 4 échauguettes qui le terminent porte l'année 1661. Tous ces travaux nécessitèrent de gros frais financiers qui furent supportés en partie par le trésorier de l'église, Mr Charles Castel de St Pierre et sa dame Madeleine Gigault de Bellefond, parents de celui qui deviendra célèbre sous le nom de l'Abbé de Saint Pierre. Mais la Révolution occasionna de grands ravages à l'intérieur de l'église. Il fallut attendre des temps meilleurs pour reconstruire. En premier lieu ce fut un autel provisoire, puis en 1817 la magnifique perque du crucifix qui porte à ses extrémités les instruments de la passion. 1824 vit l'installation du grand rétable avec ses trois autels et le tableau où St Pierre rencontre Jésus ressuscité.
En 1825, après une quête à domicile, faite par le curé doyen et les membres de la fabrique, quatre cloches redonnèrent vie au clocher, apportant un joyeux carillon.
D'autres travaux furent réalisés par la suite : stalles, mobilier, ornements , etc. En 1885 des vitraux vinrent couronner toute cette restauration. Ils forment, à l'exception de deux d'entre eux, un livre ouvert sur la vie de St Pierre apôtre. Commençons par celui qui se trouve à droite de l'autel du Sacré-Coeur:
Puis l'on continue en remontant par le bas-côté:
Source: cette notice historique provient du site du Doyenné de Valognes et du Val de Saire, paroisse Notre-Dame du Val de Saire où vous pouvez y lire la suite.