Gilles de Gouberville

Avant propos

Bien qu'il en porte le nom, Gilles Picot n'est pas né à Gouberville et n'y a pas vécu. Il en est pourtant le seigneur et son journal fait souvent référence aux communes et habitants du Val de Saire. Il figure donc sur ce site de plein droit.

Biographie

Gilles Picot, sieur de Gouberville, du Mesnil-au-Val et de Russy, né en 1521 et mort le 7 mars 1578, est un mémorialiste français.

Gentilhomme normand, de petite mais ancienne noblesse, Gilles Picot est le fils aîné de Guillaume V Picot, seigneur de Gouberville, et de Jeanne du Fou, fille de Guillaume du Fou, seigneur de Barville, au Mesnil-au-Val et capitaine du château de Cherbourg.

Installé au Mesnil-au-Val, Gilles succède à son père pour la charge de lieutenant des Eaux et Forêts pour la vicomté de Valognes en 1543. En 1544, il hérite, de son père, des seigneuries de Gouberville et du Mesnil-au-Val, puis en 1560 de la seigneurie de Russy de son oncle Jean Picot, prêtre.

Il est l'auteur d'un journal, dont les années 1549 à 1562 ont été conservées et dont le manuscrit original a été découvert dans le chartrier du château de Saint-Pierre-Église. Cet ouvrage (réédité, en 4 tomes, aux Éditions des champs, 1993-1994) est un témoignage de la vie d'un gentilhomme campagnard dans le Nord-Cotentin au XVIe siècle. Lorsqu´il commence son journal, le sire de Gouberville a environ trente ans. C´est un homme en pleine possession de ses moyens physiques, résistant, adroit, bien entraîné, sachant tenir une épée. Il tire à l´arbalète et au mousquet. Habile aux jeux d´adresse et de force, il se plait à jouter avec ses amis. Il sait à l´occasion manier les outils de la ferme et conduire les lourds charrois. C´était un homme cultivé. Il lisait le latin et utilisait des caractères grecs pour transcrire des phrases françaises, quand il voulait noter dans son journal des faits que ses gens ne devaient pas lire.

Son esprit méthodique et ordonné, tel qui transparaît dans son Livre de raison, met en évidence le sens pratique dont il fait preuve en toute occasion. Mais les traits les plus marquants du caractère de ce jeune seigneur, ce sont ses qualités de cœur et sa valeur morale qui le rendent si sympathique.

Le 28 mars 1553, dans son Journal, il mentionne la pratique de distiller du cidre en vue d'obtenir une eau-de-vie, première évocation connue de ce que qui est appelé aujourd'hui calvados.

Il est enterré dans l'église du Mesnil-au-Val, sans qu'on sache bien l'endroit.

Depuis 1986, l'association Comité Gilles de Gouberville diffuse le témoignage du gentilhomme normand et édite annuellement Les Cahiers goubervilliens depuis septembre 1997.

Source

Wikipedia

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