Le moulin a été acheté par la Communauté de Communes du Canton de Saint-Pierre-Eglise en 1999 afin de le rénover pour en faire un site touristique.
Sa construction date du début du XVIIIème. Il pourrait d'ailleurs s'agir d'une rénovation puisqu'à l'époque des pierres meulières ont été utilisées ce qui laisse pender qu'il y avait déjà des meules usagées.
A cette époque le bief (retenue d'eau) était beaucoup plus petit, le mur étant en prolongement de la roue. Cette réserve a été agrandie en 1864, date gravée sur une pierre. La réserve d'eau contient actuellement 500 000 litres environ.
Le moulin a été recouvert en chaume (du roseau de Camargue) comme à l'origine. En moyenne l'épaisseur est de 30 cm et le poids de cette couverture est de 65 kilos environ au mètre carré.
La roue en irroco est composée de 40 godets, chacun ayant une capacité de 35 litres d'eau. Elle a un diamètre de 3,20 m.
Afin de pouvoir moudre du blé et de produire de la farine, chaque système comprend trois éléments: la meule tournante (du dessus), la meule dormante (celle du dessous) et la trémie, entonnoir de bois situé au dessus des meules, où est versé le blé à moudre.
C'est la meule du dessus qui permet par son mouvement de moudre les grains, mouvement qui provient à l'origine de l'eau qui fait tourner la roue...
Le grain arrive sur la meule gisante où il est réparti grâce à des stries dessinées de telle façon que le blé soit écrasé puis envoyé vers l'extérieur de la meule.
Autour de la meule dormante est installée l'archure, un rebord en bois qui permet que la farine ne tombe.
De petits balais sont accrochés autour de la meule tournante. Ils tournent en même temps ce qui amène la farine dans la bluterie, appareil qui tamise la mouture pour séparer la farine du son, par une ouverture dans l'archure.
Le sentier de découverte de 6km intitulé Sur les traces de Marie Ravenel à Réthoville fait étape au moulin. C'est une autre manière de découvrir la vie de la meunière poète et de son moulin.